Surréaliste
Voilà, le nouveau gouvernement est formé. Il n'échappera pas à la remarque de bon sens "on prend les mêmes et on recommence". Ce jeu de bonneteau ne joue pas en faveur d'un état de grâce.
Cette semaine a été l'occasion d'observer des épisodes surréalistes qui sont autant de premières :
1) Un président de la république qui annonce lors de sa déclaration à la télévision la nomination de son ministre de l'intérieur.
2) Un premier ministre qui passe à la télé avant même la formation de son gouvernement.
3) Un ministre de l'intérieur qui veut faire du dossier de l'immigration un de ses principaux chantiers, alors même que le premier ministre a, sur cette question, des visions assez radicalement opposées. Ce qui promet des arbitrages chaleureux et, éventuellement, une démission fracassante.
4) Un ministre du commerce (qui vient de déposer sa loi au Sénat) qui échange son poste avec le ministre de la fonction publique (ancien ministre du commerce), ce qui fait qu'ils vont faire une deuxième passation de pouvoir identique à la première, mais dans l'autre sens : "je ne vous fais pas visiter, vous connaissez la maison, ...".
5) Un diplomate choisi pour mener l'objectif n°1 : la bataille pour l'emploi.
Tout cela baigne dans un océan de logique évident.
Pour finir, il convient de déplorer que "le droit des victimes" n'est plus une priorité gouvernementale. Mais, qu'on se rassure "la promotion de l'égalité des chances" en devient une nouvelle.
La poésie est au pouvoir, sans aucun doute !