la République des copains
Ces derniers jours, plusieurs informations m'amènent à penser que certaines pratiques, au sommet de l'Etat, n'ont rien à envier à celles qui font le quotidien des républiques bananières :
- c'est la nouvelle, aujourd'hui développée par le Canard Enchaîné, selon laquelle le ministre de l'économie, son épouse et ses 8 enfants partagent un appartement de 600m2, aux frais du contribuable, pour un loyer de 14000 euros par mois ;
http://fr.news.yahoo.com/050215/5/49xu8.html
- c'est la proposition de loi émanant de plusieurs sénateurs qui visent à faire de tout ancien Président de la République un sénateur à vie :
http://www.senat.fr/leg/ppl04-163.html
- c'est, aussi, la proposition de loi visant, en cas de litige entre un chanteur et sa maison de production, à rendre le catalogue au premier (ah que coucou !) :
http://www.lefigaro.fr/entreprises/20050214.ENT0026.html
- ce sont, enfin, les dernières nominations au Conseil économique et social, qui sont l'occasion de recaser les perdants des dernières campagnes électorales et les ministres victimes des derniers remaniements (Ferry, Aillagon, ...) :
http://www.ces.fr/ces_dat2/1-3membr/memb.htm
Des dépenses somptuaires pour un ministre qui milite pour une "désintoxication de la dépense publique" a de quoi révolter.
Des lois sur mesure ne peuvent que scandaliser.
Des pratiques, qu'on espèrerait d'un autre âge, perdurent. La confiance de l'opinion dans les politiques ne peut qu'être entamée. Et les discours extrémistes, sur la "république des copains et des coquins", recevoir l'assentiment d'un plus grand nombre encore.
S'il est vrai que les membres de la tribu prennent pour modèle leur chef, on ne peut s'étonner de pareils comportements.