Union européenne : que faire maintenant ?

Publié le par sébastien

La fondation Robert Schuman analyse ici les conclusions du dernier Conseil européen qui portent sur la ratification de la Constitution et sur le budget 2007-2013.

1) Sur la première question, la Fondation Robert Schuman estime qu'il faut d'abord travailler à la démocratisation du fonctionnement du système européen. C'est l'un des rares consensus qui unit les divers tenants du non : le fonctionnement de l'Europe n'est pas clair ; elle est trop éloignée des citoyens.

Les deux enquêtes Eurobaromètre, effectuées au lendemain des référendums en France et aux Pays-Bas, ne confirment cependant pas cette analyse : parmi les premières raisons invoquées au vote "non" figurent moins l'illisibilité des institutions européennes que des préoccupations nationales. 

Les citoyens se contenteraient volontiers d'institutions éloignées si elles étaient efficaces !

N'empêche, tout ce qui clarifie le système est bon à prendre.

La fondation propose en particulier la publicité des débats au sein du Conseil. Cela permettrait aux journalistes de mieux faire leur boulot. Cela interdirait également aux politiques, de retour dans leur pays, de faire peser le poids de décisions impopulaires sur le seul compte de l'Union.

Au-delà de cette disposition, on recherche vainement de nouvelles idées : "il conviendra de poursuivre cette discussion sur le défi démocratique à relever", preuve que les think tanks les plus créatifs paraissent eux-aussi assez désemparés aujourd'hui !

2) Sur la question du budget, la Fondation déplore la manière dont le débat s'est engagé.

Au lieu de penser d'abord en terme de contibution pour chaque pays, il faut au préalable se demander de quels moyens l'Europe doit disposer à partir de 2007 pour mener à bien les objectifs qui lui sont assignés.

Pour la Fondation, deux axes sont à mettre en avant :

- la solidarité avec les nouveaux membres, ce qui implique probablement un plafonnement au-delà du 1% du revenu national brut européen ;

- le recentrage sur les politiques qui favorisent la croissance (R&D, réseaux transeuropéens, ...).

Sur ce dernier point, la Fondation, sans le dire explicitement soutient vraisemblablement la méthode Blair.

Publié dans Politique-Europe

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
Le vrai problème de l'Europe n'est-il pas que Blair a raison sur beaucoup de points ?<br /> Et les vrais anti-européens ne sont-ils pas ceux qui fustigent leurs partenaires, ou les méprisent, comme la presse et les politiques français le font en ce moment avec les anglais ?<br /> <br /> Face à nos politiques cacochymes, le petit Tony est fringuant, a un projet, sait où il va...<br /> Et que dit-il ?<br /> <br /> La PAC coûte horriblement cher (40MM€ par an), n'est pas un système d'avenir -car il n'apporte aucune solution- mais un système qui entretient des archaïsmes sans tenter de les résoudre... VRAI<br /> <br /> Le budget européens doit être revu de fond en comble pour se concentrer sur les succès de demain (recherche, éducation...) plutôt que sur les échecs d'hier... VRAI<br /> <br /> Avant d'affirmer que le modèle anglais est le pire qui soit, sur la santé, l'éducation ou la retraite... alors que la france aurait le "meilleure système éducatif au monde" ou "le meilleur système de santé au monde"... Peut être faut-il s'y attarder et regarder à deux fois !<br /> <br /> Ah... le pragmatisme britannique !
Répondre